Comment calmer les angoisses de bébé ?
Connaissez-vous le cri nocturne d’un bébé ? Ces attaques des larmes du soir de notre enfant qui peuvent durer des heures sans pouvoir le calmer, malgré tous nos efforts, qui nous épuisent et nous laissent parfois totalement affligés ?
Beaucoup de parents se soumettent à eux sans comprendre leur origine, sauf peut-être la nécessité pour le bébé de « se défouler » à la fin de la journée, mais surtout de nombreux parents se demandent comment calmer leur petit… et retrouver un peu de sérénité !
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Faut-il le laisser pleurer ou, au contraire, le réconforter ? Existe-t-il des astuces pour apaiser les pleurs, des solutions qui ont été essayées et approuvées par d’autres parents ?
Je laisse la parole à mon amie Caroline, mère d’Arthur, 3 ans et demi, et de Tristan, 22 mois.
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Un soir, il y a quelques années, je suis allé voir mon amie Marie qui avait donné naissance à une fille trois semaines plus tôt. Quand je suis arrivé, je l’ai trouvée en pleurs, épuisée, en train de faire 100 pas dans son salon, le bébé qui crie dans ses bras… « Elle pleure depuis une heure, m’a-t-elle dit, je ne comprends rien, elle est propre, elle est mangée, elle n’est pas malade, mais elle est inconsolable, et c’est comme ça tous les soirs, je pue… » Cette nuit-là, à part lui prêter mes bras, je ne savais pas quoi faire pour aider mon amie… Cependant, s’il n’y a pas de remède miracle, il y a des conseils pour calmer le cri nocturne !
Plan de l'article
Les pleurs nocturnes sont très courants !
Première observation, assez rassurante : pleurer la nuit n’est pas « anormal » et les parents n’ont rien à voir là-dedans ! Pwhw… Les bébés pleurent beaucoup, parce que c’est la seule façon dont ils doivent s’exprimer… Oui, c’est une lapalisade, cependant, quand on devient parent, on se rend compte qu’on n’était pas vraiment prêt à pleurer aussi souvent, surtout quand on ne peut pas leur expliquer, et encore moins les calmer. Pour les jeunes parents, ces larmes peuvent être épuisantes et même assez angoissant. Nous nous sentons impuissants, nous nous demandons ce que nous n’avons pas fait ou ce que nous avons mal fait, ce que nous devons faire ou ne pas faire, nous pouvons même penser que nous sommes un mauvais père et que nous n’y arriverons jamais… Et pourtant, ne soyons pas si cruels envers nous-mêmes : les pleurs du soir ne sont pas proportionnels à l’incapacité des parents, c’est connu ! 🙂
Mais alors que peut-on faire pour aider notre bébé sans être submergé par la fatigue et la culpabilité ? Est-ce que les 100 marches avec le bébé dans les bras sont une bonne idée ? Pourquoi pas, car une chose est vraie, et toute méthode est acceptable tant qu’elle est bonne pour le bébé et ses parents ☺
Accompagner, engager… et oublier les conseils de grand-mère (ou de grand-père) ☺
« Il faut laisser les bébés pleurer, ça fait des poumons ! « Nous ne devrions pas trop porter des bébés dans nos bras, nous leur donnons de mauvaises habitudes » : c’est ce que disait mon grand-père, médecin généraliste et pédiatre au cours des années 70… Et c’est exactement le contraire de ce que j’ai fait avec mes enfants ! (voir l’article Que faire quand mon bébé pleure dès que j’ai arrêté de fumer)
J’ai toujours été convaincu que même quand je ne les comprenais pas, les pleurs de mes bébés avaient un sens. Que cette raison soit physiologique, qu’ils aient besoin de réconfort ou qu’ils aient simplement envie d’un câlin, il m’a semblé essentiel de leur montrer que je n’étais pas indifférent à leurs larmes. En fait, j’ai répété à plusieurs reprises à mes petits : « Je ne sais pas pourquoi tu pleures, je ne sais pas comment t’aider, mais tu vois, je fais de mon mieux et je ne te laisserai pas tomber. » Je pensais que si nous n’arrêtions pas de pleurer, la tendresse et les paroles bienveillantes auraient un effet positif à long terme.
Lorsque nous sommes à court de baisers et de chansons, pourquoi ne pas nous tourner vers les experts ? Chez nous, c’était de la musique classique et des berceuses jazzy à volonté (Ella Fitzgerald a des pouvoirs magiques, si c’est le cas), mais si c’est Johnny ou ACDC qui attirent votre tout-petit, Pourquoi pas ? (attention à protéger vos tympans fragiles en n’augmentant pas trop le volume ☺)
Une autre astuce qui peut être essayée : lisez-lui… Et oui, même les bébés apprécient les histoires ! Peu importe lesquels, soit dit en passant : le roman qui se trouve sur notre table de chevet, un vieux magazine que nous n’avons pas eu le temps de feuilleter ou notre liste de courses, ce n’est pas la qualité du texte que notre tout-petit appréciera mais notre voix, tant qu’elle est égale, douce et monocorde…
Enfin, contre les pleurs nocturnes, certains parents recommandent de masser leur enfant. Il y a aussi de plus en plus d’ateliers pour les parents et les bébés pour apprendre à le masser ! Mon amie Marie s’allongeait parfois à côté de sa fille et murmurait « Mmmmmmmmmm » d’une voix grave, pour reproduire les sons que son fils entendait dans son ventre… Mais si, après avoir embrassé, embrassé, massé, chanté, écouté la boucle complète de Johnny et lu toute la pile Rougon-Macquart (ou Behold), le bébé continue de pleurer et on ne peut plus le supporter, pourquoi ne pas essayer autre chose ?
Changez vos idées, prenez de l’air… ou changez vos habitudes
Quel parent n’a jamais mis son bébé dans la poussette ou dans un porte-bébé, tard dans la nuit, désespéré ? Pourquoi, faire le tour du pâté de maisons 20 fois en attendant qu’il se calme ? Une bonne marche, changer d’air, même à minuit, peut marcher ! Pour Marie quand même, c’est ce qui a le mieux fonctionné, bien mieux que les 100 marches du salon, me dit-elle plus tard. Et il a aussi eu le mérite de changer ses idées ☺
D’autres parents préféreront emmener leurs enfants faire leurs courses dans un supermarché qui ferme tard (et sauter ! une ligne de moins sur la liste de choses à faire :-)), ou mettez-le dans votre siège auto et faites le tour de la voiture, quelle que soit la méthode utilisée, tant que cela fonctionne !
Parfois, il peut être intéressant de s’interroger sur nos habitudes et de changer certaines d’entre elles pour obtenir des résultats. Pourquoi ne pas essayer l’homéopathie, dormir, porter une écharpe ou même l’envelopper ? De nombreux parents témoignent également des bienfaits de l’ostéopathie chez leurs bébés.
Prenez soin de vous et obtenez de l’aide
Et qu’en est-il de nous dans tout ça ? S’il est sans doute important d’accompagner notre enfant, n’oublions pas que ce n’est qu’un début et que pour voyager loin, il faut se passer de sa monture ! Dans la mesure du possible, planifions des plages pour se reposer pendant la journée et surtout ne pas être laissées seules dans les moments difficiles…
Par exemple, les parents peuvent se relayer toutes les 30 minutes pendant ces larmes, ou faire une nuit, une nuit l’autre. Nous pouvons également appeler la famille, les amis, les voisins, toute âme bienveillante qui peut nous soulager même pendant une heure lorsque nous sommes à bout de nerfs.
Enfin, soyons assurés que ces cris du soir ne dureront pas… après dans quelques semaines, dans le pire des cas, dans quelques mois, tout sera remis en ordre. Seuls les liens que nous avons tissés avec notre fils, même dans la cuisine, seront éternels ☺